Le “Self-awareness” : la voie du bonheur ?

Note : cet article invité a été écrit par Michael Cebulski du blog StopTabac.net

“Parlez-moi de vous” … et là, c’est le drame !

Avez-vous déjà ressenti ce malaise lorsqu’un recruteur vous demande de parler de vous ?

Si oui, sachez que vous n’êtes pas seul(e) dans cette situation. Moi aussi j’avais beaucoup de mal à parler de moi (à me vendre).

Pourquoi ?

Parce que je n’avais pas une bonne connaissance de moi-même. Mais ça, c’était avant !!!

J’ai découvert le self-awareness, que je qualifierai d’intelligence émotionnelle version 2.0 ou le upgrade de l’intelligence dite émotionnelle.

Dans cet article, je vais vous montrer ce qu’il peut changer dans votre vie. Are you ready ?

 

C’est quoi le “self-awareness”?

 

Rien de nouveau !

Gnothi seauton ou Connais-toi toi-même était l’un des trois préceptes qui furent gravés à l’entrée du temple de Delphes.

Pour les philosophes grecs, tel que Socrate, Platon, Héraclite, Porphyre ou Hegel, l’introspection est un devoir, et une voie vers la santé.

Le plus grand stratège militaire, Sun Tzu, auteur de l’art de la guerre, pensait également que la connaissance de soi pouvait faire toute la différence. L’un de ses préceptes encourage un général à connaître son ennemi aussi bien qu’il se connaît lui-même. Pourquoi ?

L’art de la guerre est avant tout un traité de manipulation psychologique. Par exemple, il dit : “Je fais en sorte que l’ennemi prenne mes points forts pour des points faibles, mes points faibles pour des points forts, tandis que je transforme en points faibles ses points forts et que je découvre ses failles.”

Difficile à faire sans une bonne connaissance de ses forces et de ses faiblesses, n’est-ce pas ?

Définition

 

Le self-awareness, littéralement la conscience de soi, est la capacité à l’introspection et l’habileté à se reconnaître comme un individu séparé de son environnement et des autres.

Autrement dit, la conscience de soi, c’est avoir une perception claire de sa personnalité – ses forces, ses faiblesses, ses pensées, ses croyances, ses motivations et ses émotions. On pourrait dire que c’est se regarder avec les yeux des autres.

Imaginez que l’on vous donne une toile à peindre, des pinceaux, de la peinture et que l’on vous dise : “Tiens, maintenant tu vas faire ton auto-portrait ! “

Wouah! et comment je fais ! Eh bien, c’est ça le self-awareness => savoir se regarder en face honnêtement et reconnaître que tout n’est pas parfait mais que ça vaut quand même la peine d’en faire un chef-d’oeuvre.

Pourquoi développer son Self-awareness ?

 

Il y a un tas de bonnes raisons pour développer son self-awareness, et je suis sûr que vous trouverez la vôtre. J’en vois tout de même 3 qui méritent d’être citées :

Mieux gérer le stress

 

On ne peut pas se débarrasser du stress. On ne peut que collaborer avec lui !

Le stress est un mécanisme biologique de survie, donc très utile, mais comme tout mécanisme, un grain de sable peut enrayer la machine.

Le problème avec le stress, c’est que le cerveau n’est pas capable de faire la différence entre un événement, une situation réelle stressante et une pensée ou un souvenir stressant. Ce qui revient à dire que se faire agresser, par exemple, ou imaginer se faire agresser à le même effet sur le corps.

Bien sûr, mon exemple est volontairement exagéré puisqu’on ne risque pas de se faire agresser à chaque instant (en tout cas pas là où je vis), et qu’il serait stupide d’imaginer l’être.

Mais combien de fois vous êtes-vous qualifié de stupide, imbécile, connard, etc…?

C’est quoi votre style de film préféré ? Film romantique ou film d’action avec minimum 100 cadavres à la fin ?

Vous voyez où je veux en venir ?

Vos pensées, nos pensées peuvent causer notre perte en actionnant trop souvent le mécanisme du stress.

 

Arrêter de fumer

 

Bon je l’avoue, c’est ma spécialité, donc je ne pouvais m’empêcher d’en parler. Toute plaisanterie mise à part, mieux se connaître est un besoin que tout humain se doit de combler, au risque de ne pas être heureux ou plutôt d’être frustré.

Vous vous souvenez de la pyramide de Maslow ? On l’a tous étudié au collège.

Dans cette célèbre théorie des besoins, Maslow prétendait que l’humain se doit de combler des besoins bien hiérarchisés, qui vont des nécessités vitales aux appétences (désolé pour ce mot barbare, mais j’ai déjà utilisé besoin et nécessité) psychologique d’épanouissement personnel.

Pour s’épanouir pleinement, se réaliser ou “s’accomplir” pour reprendre les termes utilisés par Maslow, ne faut-il pas avoir un minimum de conscience et de connaissance de soi ?

Arrêter de fumer est une étape dans le développement personnel. Cette étape nécessite de mieux se connaître et mieux connaître son ennemi…la cigarette.

 

Optimiser ses performances

 

Quand on parle de performance, je dois bien reconnaître que je pense aussitôt au sport professionnel. Pas vous ?

Sans performances dans le sport, qui continuerait à en regarder à la télé ou à se déplacer dans les stades ?

Imaginez une finale du 100 mètres aux JO sans que Usain Bolt ne fasse exploser le chrono ? Impossible! Si on la regarde, c’est parce qu’on veut voir de l’exploit.

Donc, ils n’ont pas d’autres choix que de s’entraîner, et s’entraîner encore et encore, pour offrir des exploits à leur public. Et au passage, les exploits, ça rapporte des $$$ !!!

J’ai étudié les travaux d’un psychologue et coach sportif canadien, Wayne Halliwell, pour comprendre comment les athlètes font pour être aussi performants. Savez-vous ce que j’ai découvert ?

La performance, le succès, peu importe le nom qu’on lui donne, est le résultat d’une équation fort simple : [(PHYSIQUE = 1) + (MENTAL = 1) + (ÉMOTIONNEL = 1)] = BIEN ÊTRE => performance!

Ce sont les trois dimensions de l’être humain. Elles sont interconnectées et interdépendantes. Si l’une est affaiblie (= 0), les autres en subiront les effets. Par exemple…

Comment vous sentez-vous quand vous êtes grippés ? ou quand vous avez abusé de chocolat ou tout autre aliment ?

Le corps est comme au ralenti, une faible tension provoque des étourdissements, la fièvre des courbatures, etc… Avez-vous déjà essayé de travailler, d’écrire ou de réviser dans cet état ? Difficile, non ?

C’est parce que l’une des variables de l’équation est manquante : PHYSIQUE = 0.

Aussi, bien se connaître, c’est à dire avoir conscience de ses limites, de ses faiblesses est le seul moyen de se dépasser.

 

Le self-awareness, c’est comme la valse…

 

Si vous savez valser, alors vous saurez développer votre habileté à l’introspection. Pourquoi ?

Avez-vous déjà appris à danser la valse ? et 1, 2, 3…

Quand on voit les autres valser, ça paraît si simple, ça l’est moins quand on est sur la piste. Apprendre à valser (ou toute autre danse) ne s’apprend pas dans les livres. Il faut être attentif aux placements des pieds, à nos mains, aux mouvements du corps et aussi à notre partenaire, à la musique, à la vitesse, aux autres danseurs, etc…

Eh bien, le self-awareness, c’est la même chose : il faut prêter attention à ses pensées, ses émotions, ses réactions, aux autres, etc… et améliorer l’harmonie de l’ensemble.

Il ne faut pas chercher à compliquer les choses, un pas après l’autres suffit. Commencez par analyser vos pensées chaque jour. Puis, vos émotions et vos actions.

Et comme le disait Lao-Tseu : « Celui qui connaît les autres est savant; celui qui se connaît est sage.»


Publié

dans

,

par

Étiquettes :

Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *